Durant les mois d’été 2008 et début 2009, des mandats proposés par le Service social de la Ville de Genève (représenté par son service d’Unité d’Action Communautaire) ont été acceptés par Café Cornavin pour une évaluation et une intervention auprès de la population errante des régions « Voltaire » (parcs Voltaire, Galiffe, Délices et Seujet).Souvent, cette population, précarisée, éveille un sentiment d’insécurité au sein de la population bien intégrée et bien-pensante, sentiment si souvent relayé par les médias et le monde politique pour des motifs divers. Si ces impressions peuvent être dues à certains comportements de ces personnes ou à leur apparence, elles sont aussi communément reconnues comme trouvant leurs sources dans ce que l’image d’une personne démunie renvoie à celle qui est en train de la juger, dans ses propres craintes et insécurités psychologiques et sociales.Le Service social de la Ville de Genève, soucieux du bien-être collectif et préoccupé de ce que certaines dérives sécuritaires auraient lieux d’entraîner, a proposé à Café Cornavin le mandat « d’évaluer avec les personnes concernées les possibilités offertes par l’environnement pour développer une éventuelle intervention plus adaptée, qui serait propre à modifier, un tant soit peu, la situation actuelle (relations difficiles avec le Collège, squattage du préau, sentiment d’insécurité des riverains, etc…). »Notre immersion, très bien accueillie, a permis à plusieurs personnes de passer un été agrémenté d’activités diversifiées, inoubliables pour certains… Pour le « groupe de travail » préoccupé par ce secteur, nos évaluations lui ont permis d’appréhender la suite avec plus de sérénité.Par ailleurs, et en raison des liens développés avec les personnes qui fréquentent ces lieux et de leur adhésion aux activités proposées, l’association a étendu ses prestations à ces espaces au-delà de ses mandats.