Poèmes de Nicola Bolognini
Difficulté adverse
A présent, je n’ai pas peur de narrer,
Les multiples doses rencontrées,
Lors de mes déboires en solitaire,
Cela sans que j’en oublie mes vers,
Toujours bien composés,
Pour une dose d’héroïne en plus dans mon nez,
et je ne regrette pas,
Le manque d’argent inhérent à ce genre de dégât.
Il est important cependant que je me repente,
Cela sans que sans cesse je serpente,
La dose d’héroïne que sans cesse je recherche,
Cela sans que j’en oublie la difficulté adverse,
Qui veut qu’on perde l’argent,
Pour une dose d’héroïne en plus dans le sang.
. 05/2016
Comme une symphonie doucement orchestrée
Une fois encore, je la sens qui frémit en moi
Comme un doux rock&roll qui prend son envol,
Et traverse le jardin labouré
Par mille joies d’hier d’aujourd’hui et de demain,
Comme si c’était véritablement la fin,
La fin de tout ce que j’entreprends,
Envisage et réalise dans le temps,
Décontenancé de mes années passées à élaborer
Les plans d’aujourd’hui et d’hier,
Comme une symphonie doucement orchestrée,
Avec des rythmes bien ajustés,
Et une certaine musicalité
Qui me transporte loin, très loin de tout,
Et crée comme un grand trou
Dans le panorama à la fois torturé et heureux
Du toxicomane envieux
De ceux qui ont réussi
Et sont passés outre tout le désastre psychologique
Causé par la recherche intérieure,
Qui rend souvent, quand on ne trouve pas, malheureux !
. 02/2017
L’héroïne
Je pressens une fois de plus ta douce très douce caresse sur ma joue,
Et joue une fois de plus avec tous mes atouts,
Dirigée vers toi ma douce, ma précieuse héroïne,
A laquelle je voue tous mes phantasmes les plus secrets, les plus intimes,
Pour une seconde de plus avec toi ma douce ma précieuse,
Pour ne pas dire ma malheureuse,
Puisque tu t’en vas systématiquement,
Comme une nymphe indomptable et sauvage,
Dans la pénombre de mon moi intérieur,
Où se mire mon âme qui oublie ma joie et mon malheur :
L’héroïne !
. 02/2017
